Régulation des flux migratoires : une solution forcément internationale !
La création d’une instance mondiale chargée du contrôle des migrations internationales permettrait, de facto ,de hisser au rang des priorités, à l'échelle planétaire, cette question centrale qu’est devenue l’émigration/immigration irrégulière et d'y sensibiliser toutes les parties, États comme populations.
Beaucoup de régimes et de gouvernements ne considèrent toujours pas les trop nombreux morts et disparus en mer (3 231 personnes officiellement en 2021 selon l’ONU sans parler des autres milliers non identifiés ou non retrouvés) comme une réalité assez dramatique pour en faire une priorité nationale et internationale, au moins aussi préoccupante que le réchauffement climatique ou lzq conflits armés dans le monde.
Avec la mise en place d'une telle organisation mondiale, c’est l’opportunité d'amorcer un changement de paradigme dans le discours et la pratique qui s'ouvrirait pour tous.
Il existe aujourd’hui un office français chargé de l’immigration et de l’intégration, l’OFII, anciennement l’OMI (Office des migrations internationales). Il organise, entre autres et au-delà de l’accueil et de l’orientation des arrivées, les retours volontaires des migrants. L’OFII met en place également des partenariats avec les pays-source d’immigration pour développer des programmes de réinsertion de migrants en situation irrégulière (ou en fin de droit au séjour) qui acceptent de quitter volontairement la France.
L'idée, donc, serait d"internationaliser" ce procédé, de relever ses ambitions (aujourd'hui 5000 retours annuels environ) et surtout surtout en faire un levier pour sanctionner tous les régimes corrompus et corruptibles qui non seulement poussent leurs concitoyens à migrer illégalement mais aussi refusent de faciliter leur retour au pays une fois interpellés et expulsés depuis les pays d'accueil. De plus, la mise en plus d'une telle coalition internationale permettra, petit à petit, aux pays riches de réduire leur coopération avec des régimes notoirement antidémocratiques puisque la France, par exemple, ne serait plus seule à exercer des pressions mais elle le fera dans le cadre de cette organisation internationale. Plus les pays seront nombreux à "exiger" des mesures en matière de politique migratoire plus les sanctions et les embargos encourus seront dissuasifs.
Le fonctionnement de cette organisation, ses organes, sa création, ses mécanismes de mutualisation des procédures de demande d'identification des migrants en situation irrégulière et leur raccompagnement à la frontière etc sont détaillés dans mon livre "Flux migratoires incontrôlés : En finir avec l'impuissance politique"