Contrôler efficacement ses frontières est un impératif de sécurité et de souveraineté !
Une des missions régaliennes d’un État souverain est la maitrise des entrées et sorties de son territoire, et pas uniquement des personnes d’ailleurs, celles des produits, biens et services également. La drogue, les armes, les produits contrefaits etc. , tout comme les personnes, ne doivent pas pouvoir franchir les frontières d’un État souverain sans que les services dédiés y consentent. Aujourd’hui, la drogue est partout, les migrants en situation irrégulière sont partout, les produits contrefaits sont partout. L’échec des politiques publiques en la matière est criant et la grave dégradation de la situation sécuritaire est d’abord d’ordre politique.
En matière d’immigration, régulière ou irrégulière, ce qui est valable pour la France l'est également pour l’Espagne, l'Italie, la Suède, la Grèce, la Belgique… et, plus généralement, pour l’Europe toute entière. Néanmoins, son statut d’ex-puissance coloniale d’une part et pays de la déclaration universelle des droits humains d’autre part, confèrent à la France une place à part, et de choix, comme destination finale des migrants en situation régulière ou irrégulière, surtout ceux arrivant d’Afrique.
Si la question de l’émigration/immigration irrégulière occupe plus que jamais le haut de l'actualité aujourd’hui, c’est, en grande partie, parcequ'on ne s'attaque pas, en réalité, à la vraie source du problème. Reconduire les migrants en situation irrégulière est brandi par quasiment tout le personnel politique comme l’alpha et l’oméga de tout règlement du problème de l’immigration irrégulière alors même qu’il est évident que renvoyer un migrant en situation illégale n'est qu’un traitement du symptôme et non de l’origine réelle du problème. Certes, les expulsions sont nécessaires et indispensables, notamment pour leur caractère dissuasif, mais très très loin d’être efficaces et encore moins suffisantes. Dans une des notes d'un rapport récent du sénat français (Rapport N° 626 du 10 mars 2022) sur la question de l’immigration irrégulière, il est rapporté le grand désarroi des fonctionnaires de police/justice qui passent des semaines entières à travailler sur un dossier d’expulsion pour finalement recroiser, au commissariat ou au tribunal, la personne expulsée dans son pays d’origine quelques jours auparavant. Aussitôt expulsé, aussitôt revenu sur le territoire national. Un véritable jeu d’enfant ! Ce qui n’a pas empêché que la majorité des solutions préconisées par cette même mission d’information sénatoriale se résument à l’amélioration de l’efficacité des reconduites à la frontière, à défaut d’autres solutions certainement. Une véritable panne d’idées ! Expulser les migrants en situation irrégulière quitte à ce qu’ils reviennent le lendemain ? Ça fait penser aux consommateurs de crack à Paris. On les expulse d’un endroit aujourd’hui, ils reviennent le lendemain à proximité. Traiter le symptôme ne guérit pas, il faut traiter l’origine du mal.
Les véritables causes à l'origine des flux migratoires incontrôlés (surtout illégaux) sont traitées dans mon livre et des solutions pour les traiter sont également développées. N'hésitez pas à en savoir plus en lisant mon livre "Flux migratoires incontrôlés : En finir avec l'impuissance politique"