Immigration irrégulière : L'indispensable rupture avec les pays autoritaires
Dans presque tous les pays à l'origine de flux migratoires illégaux, le constat suivant est implacable : ils sont tous étiquetées comme des "pays autoritaires", une terminologie qui masque souvent la réalité brutale de régimes assimilables à des dictatures. Ce constat renforce l'impératif d'une rupture radicale avec les politiques envers ces régimes autoritaires, lesquels sont les principaux déclencheurs de l'exode massif de leurs citoyens vers l'Occident.
Un exemple frappant de la relation entre des régimes despotiques et l'émigration illégale s'illustre en Inde. Malgré sa surpopulation (étant désormais le pays le plus peuplé au monde) et ses classements peu enviables en termes de niveau de vie et de pouvoir d'achat par habitant, l'Inde ne figure pas parmi les grands contributeurs de migrants en situation irrégulière. Cette exception s'explique par le simple fait que l'Inde demeure une démocratie, même si elle est qualifiée d'"imparfaite" selon les critères de l'indice mondial des démocraties. Une imperfection partagée avec des nations telles que la France ou les États-Unis.
En revanche, le Pakistan voisin, bien que comptant plus d'un milliard d'habitants de moins que l'Inde, se distingue en tant qu'exportateur majeur de migrants illégaux. Cette disparité découle de la classification du pays en tant que "régime autoritaire", une dictature où le contrôle politique est exercé par les militaires, manipulant les gouvernements civils avec l'approbation tacite des Américains.
Il est essentiel de souligner, malgré le déni persistant, que les migrants abandonnent leurs terres natales en raison de la violation des libertés fondamentales. C'est le piétinement des libertés et de la démocratie qui anéantit tout espoir d'un avenir digne, y compris sur le plan économique, rendant la mission de construire une vie prospère dans leur pays d'origine quasi impossible. Une prise de conscience collective de cette réalité incontournable est impérative pour orienter des politiques migratoires plus équitables et éthiques, favorisant ainsi un changement significatif dans la trajectoire de ces migrants en situation irrégulière.
Il est donc fondamental que les opinions publiques occidentales insistent auprès de leurs gouvernants pour ne plus fraterniser avec des régimes autoritaires, y compris et surtout dirais-je pour des intérêts économiques entre autres, afin de ne pas encourager les départs des migrants illégalement depuis ces pays et devenir des immigrés en situation irrégulière une fois entrés sur le sol européen ou nord-américain. Il n'y a donc pas de miracle : tant que les pays du sud oppriment les libertés et droits fondamentaux de leurs citoyens, plus nombreux décideront de risquer leurs vies, émigrer illégalement et devenir des migrants en situation irrégulière. Et on aura beau à dire que c'est à cause des conditions économiques mais, au fond et en réalité, c'est à cause de l'absence de libertés que l'avenir économique de ces candidats-migrants s'en trouve bouché et, eux, condamnés à s'exiler.
La rupture avec les pays autoritaires comme de multiples autres solutions à même de permettre de reprendre le contrôle sur les flux migratoires incontrôlés sont à lire dans mon livre "Flux migratoires incontrôlés : En finir avec l'impuissance politique" .