Immigration : Un migrant en situation irrégulière expulsé aujourd’hui est un futur émigrant illégal demain
Aujourd’hui, quitter son pays clandestinement est à la portée de tous moyennant une somme d’argent, de plus en plus à la baisse, dont le montant varie entre 1000 et 8000 euros, selon le pays de départ et les modalités de transport (qualité, vitesse et confort de l’embarcation entre autres). Exactement comme sur un catalogue d'une agence de voyage classique qui a pignon sur rue. La seule différence est que le voyageur illégal est dispensé de documents de voyage. Ni passeport, ni visa, ni vaccination, ni ressources, ni hébergement… « Venez comme vous êtes » ai-je lu sur une embarcation de fortune. Un migrant en situation irrégulière expulsé aujourd’hui est potentiellement un futur émigrant illégal demain.
Nous allons, dans cette contribution, aborder les causes réelles du phénomène de l’émigration/immigration, régulière ou irrégulière, ses conséquences tant sur les sociétés d’origine que celles d’accueil et des solutions humaines, concrètes et innovantes pour y remédier et, ce, pour une humanité et une fraternité retrouvées. Car, oui, militer pour éradiquer l’inhumanité des migrations, surtout les illégales, est un acte humanitaire.
L’émigration illégale entraîne annuellement des milliers de victimes et de disparus (3 231 personnes en 2021 selon les cas répertoriés par l’ONU auxquels il faut ajouter toutes les victimes non recensées dont les corps n'ont jamais été retrouvés).
Une jeunesse qui émigre, régulièrement ou irrégulièrement, c’est l’assurance de plus de précarité pour son pays d’origine déjà précaire. Il faut, pour l’équilibre du monde et le bien-être de tous les humains, tout mettre en œuvre, y compris des mesures aussi radicales que celles décidées lors de la pandémie de la COVID-19 ou l’invasion Russe en Ukraine, par exemple, pour réguler les flux migratoires à l’échelle mondiale en y associant tous les pays et plus particulièrement les pays-source d’émigrarion/immigration.
Au-delà de la seule question des politiques migratoires en elles-mêmes, c’est aussi toute une méthodologie politique renouvelée, un rapport au droit réaffirmé et une conception des relations internationales revisitée qui doivent être pris en compte. Des outils qui pourront servir également à aborder plus efficacement d’autres questions sociales épineuses comme le trafic de drogue, l’insécurité, le travail illégal ou la fraude sociale et fiscale.
Ce sont tous ces différents aspects de la question migratoire et de son traitement de fond qui sont détaillés dans mon livre "Flux migratoires incontrôlés : En finir avec l'impuissance politique" .