Défis de la cohésion nationale face à l'immigration irrégulière
Dans de nombreux pays, dont le Danemark, émerge une préoccupation croissante liée à l'impact de l'immigration (immigration irrégulière et régulière) sur la cohésion nationale et la confiance interpersonnelle. Les enquêtes d'opinion révèlent une appréhension grandissante quant à l'émergence de conflits dans une société de plus en plus multiculturelle. La corrélation entre le multiculturalisme et la montée de la défiance interpersonnelle est devenue une réalité incontestable, affaiblissant ainsi l'adhésion à l'État providence. L'immigration (immigration irrégulière et régulière) menacerait donc la pérennité de l'État providence.
Des chercheurs, notamment Robert D. Putnam, soulignent que l'augmentation de l'immigration (immigration irrégulière et régulière) entraîne une érosion de la solidarité, du "capital social" et de la confiance interpersonnelle. Cette défiance s'accentue dans les quartiers multiculturels, où la tendance au repli sur soi est observée, indépendamment des origines ethniques. L'inquiétude face à cette dynamique est manifeste dans les résultats électoraux et les enquêtes d'opinion, où la préoccupation envers l'immigration (immigration irrégulière et régulière) atteint des niveaux significatifs.
Au Danemark, la diversité ethnoculturelle est perçue comme un facteur affaiblissant la cohésion sociale. Les politiques migratoires restrictives, axées sur l'homogénéité ethnoculturelle, sont promues au nom de la préservation de l'État providence et du maintien d'une cohésion sociale robuste. Ces politiques, élaborées depuis les années 2000, sont justifiées par la nécessité de partager des valeurs fondamentales avec les nouveaux migrants arrivants, limitant ainsi leur nombre pour assurer une intégration effective.
Le débat danois sur l'intégration et l'immigration (immigration irrégulière et régulière) met en avant la cohésion sociale comme un élément central. L'idée que la diversité ethnique menace cette cohésion est ancrée dans la perception que la nation demeure prospère en raison d'une identité ethnoculturelle homogène. La cohésion sociale est considérée comme essentielle dans une société égalitaire avec des dépenses sociales élevées, où la confiance interpersonnelle est un facteur clé de prospérité économique.
Les défis liés à l'intégration des immigrés et à la préservation de la cohésion sociale sont majeurs. La lutte pour définir les valeurs propices à la stabilité sociale et politique persiste, avec la crainte d'un communautarisme conduisant à des conflits religieux, à des sociétés parallèles et à une dégradation de la solidarité citoyenne, nécessaire à l'État providence.
La quête des "conceptions communes", régissant les interactions au sein du groupe, est cruciale pour garantir la perpétuation de biens sociaux tels que la confiance, la coopération et la solidarité. En fin de compte, l'équilibre entre l'immigration (immigration irrégulière et régulière) et la préservation de la cohésion sociale demeure un défi complexe et central dans le contexte danois et au-delà.
Une loi de 2018 prévoit la reconstruction et la rénovation des quartiers délabrés, avec l'objectif de changer la mixité sociale en louant au moins 60 % des logements aux tarifs du marché pourles rendre hors de portée des plus démunis et notamment des migravts en situation régulière ou irrégulière d'ailleurs.
Les habitants de Mjølnerparken, un quartier de la capitale spécifiquement touché par ces changements, ont vivement réagi en déployant des banderoles proclamant que "nos appartements ne sont pas à vendre". Ils contestent le recours à l'origine ethnique pour déterminer les lieux de résidence, considérant cela comme discriminatoire et illégal.
Huit habitants sur dix de ce quartier Mjølnerparken sont classés comme "non occidentaux", autrement dit migravts en situation régulière ou irrégulière ou encore d'origine immigrée quelque soit le degré de génération, une catégorie incluant les personnes originaires des Balkans et d'Europe de l'Est. Face à cette situation, les habitants ont engagé des poursuites contre le Danemark, et la Cour de justice européenne doit se prononcer dans les mois à venir.
Cette loi dite du "ghetto" prévoit également la reconstruction de quartiers défavorisés, avec pour objectif d'éradiquer les "sociétés parallèles"souvent associées à la délinquance et à l'immigration (irrégulière ou régulière). Cependant, cette démarche entraînera le remplacement de 295 des 560 logements de ce quartier Mjølnerparken par des locations aux tarifs du marché, inaccessibles pour la plupart des résidents d'origine.
La plupart des partis politiques, de toutes tendances, soutiennent que l'objectif de la loi est positif, cherchant à offrir une vie meilleure aux habitants concernés, c'est à dire aux migrants ou ex-migrants ou d'origine immigrée. En revanche, beaucoup de ces résidents considèrent cette loi comme emblématique de la relation du Danemark avec les migrants (en situation régulière ou irrégulière), soulignant que cela a créé un fossé et empêché le "mélange" et la mixité.
En dépit des critiques, le porte-parole du parti au pouvoir (social-démocrate) insiste sur le bien-fondé de la loi, tandis que les habitants de Mjølnerparken luttent pour faire valoir leurs droits devant la Cour de justice européenne. Cette situation met en lumière les tensions persistantes entre le gouvernement danois et les communautés immigrées, soulevant des questions sur la vision de la société danoise et les défis liés à l'intégration.
Avec ses un peu moins de 6 millions d'habitants, le Danemark peut-être considéré comme un Zoom sur les problématiques de l'immigration posées dans les autres pays avec des populations plus importantes comme la France, l'Angleterre ou l'Allemagne. Le retour d'expérience des différentes mesures décidées et appliquées par un pays comme le Danemark sont très précieux pour les autres nations. Surtout dans les politiques à mettre en œuvre pour la déguettoïsation des quartiers pour les sortir de l'isolement et de la mainmise totale des trafiquants en tous genres.
Par exemple, la démarche de "désenclavement des quartiers" menée au Danemark entraînera le remplacement de 295 des 560 logements du quartier Mjølnerparken. 560 logements avec 4 membres en moyenne chacun nous ramène à un quartier difficile d'environ 4000 habitants. Par comparaison, en France, le quartier des 4000 à la Courneuve compte 8 fois plus environ d'habitants. C'est dire l'importance de tester d'abord des politiques sur des terrains plus petits avant d'étudier leur généralisation à plus grande échelle.
Le Danemark est donc un excellent laboratoire pour les politiques d'intégration et de vivre ensemble pour la préservation de l'État providence. L'expérience Danoise et. Sa politique d'asile (notamment l'externalisation des traitements des demandes d'asile) est évoquée en détails dans mon dernier livre "Flux Migratoires Incontrôlés : En finir avec l'impuissance politique !""